ALORS ? À VENIR, QUEL AVENIR ?

 
 
 
 
 
 

"Avant de la révéler, une pointe de vérité se regarde en face, se forge, se compléte et  se dévoile. Quand elle a pris forme, point de marteau, seul un vrai maillet peut frapper." (FC)

 


 

"Dans une société propagandiste, chacun est libre de ses convictions, mais le plus important est de ne pas se laisser bercer d'illusions, d'arriver à une conviction la plus proche possible de la réalité  et d'en faire ensuite sa propre opinion." (FC)

 

 


Voici un texte synthétique sur les interactions possibles entre les futurs changements climatiques, les guerres et les migrations.

Les changements climatiques à venir — augmentation des températures, élévation du niveau de la mer, intensification et fréquence accrue des phénomènes extrêmes (sécheresses, inondations, tempêtes) — auront des effets profonds sur les écosystèmes, l’agriculture, les infrastructures et les ressources en eau. Ces perturbations vont rendre certaines zones moins habitables, diminuer les rendements agricoles et accroître l’incertitude économique pour des populations déjà vulnérables. Les impacts seront inégaux : les régions tropicales, les petites îles et les zones côtières à faible altitude sont particulièrement à risque, tout comme des territoires déjà fragilisés par la pauvreté ou des institutions faibles.

Les effets climatiques ne causent pas automatiquement des guerres, mais ils peuvent aggraver des tensions existantes. La raréfaction des ressources (eau, terres arables, pâturages) et les pertes de moyens de subsistance peuvent renforcer la compétition locale, favoriser la criminalité ou alimenter des conflits communautaires. Dans des États fragiles ou polarisés, ces tensions peuvent s’enchaîner avec des facteurs politiques, économiques et identitaires pour dégénérer en violence organisée. À l’échelle internationale, la pression sur des ressources stratégiques ou sur des routes maritimes (par exemple liées à la fonte des glaces arctiques) peut alimenter des rivalités géopolitiques.

Les migrations liées au climat vont prendre plusieurs formes : déplacements temporaires suite à catastrophes aiguës (inondations, cyclones), migrations internes vers les villes lorsque des zones rurales deviennent moins productives, et déplacements transfrontaliers à plus long terme pour chercher des conditions de vie meilleures. Le nombre de personnes contraintes de se déplacer pour des raisons climatiques dépendra beaucoup des politiques d’atténuation (réduction des émissions) et d’adaptation (infrastructures, agriculture résiliente). Sans réponse adéquate, on peut s’attendre à une augmentation des flux migratoires, parfois massifs et rapides, qui poseront des défis humanitaires et de gouvernance.

La relation entre conflits et migration est bidirectionnelle. Les migrations massives peuvent créer des tensions dans les zones d’accueil (pression sur les services, emplois, logement), potentielles sources de friction sociale et politique. Inversement, des conflits peuvent provoquer des déplacements humains massifs et rendre certaines régions plus vulnérables aux chocs climatiques. La combinaison de facteurs climatiques, économiques et politiques accroît la complexité des crises contemporaines.

Pour répondre à ces risques, trois types d’actions sont nécessaires et complémentaires :

- Atténuation : réduire drastiquement les émissions mondiales pour limiter l’ampleur des changements climatiques futurs et les risques associés.

- Adaptation et résilience : investir dans les infrastructures, l’agriculture résiliente, la gestion de l’eau, la protection côtière, et soutenir les moyens de subsistance locaux pour réduire la vulnérabilité.

- Gouvernance et prévention des conflits : renforcer les institutions locales et internationales, promouvoir la gestion pacifique des ressources, développer des mécanismes de prévention des conflits et intégrer une approche « conflict-sensitive » dans les politiques climatiques.

Sur le plan migratoire, il faut améliorer la préparation et la planification : systèmes d’alerte précoce, mécanismes d’accueil et d’intégration, protections juridiques pour les déplacés climatiques (où les cadres actuels sont insuffisants), et des politiques de migration gérée qui reconnaissent le rôle adaptatif de la mobilité. La solidarité internationale et le financement — en particulier pour les pays les moins responsables historiquement des émissions mais les plus touchés — seront essentiels pour financer l’adaptation, la reconstruction après catastrophes et la gestion des déplacements.

Enfin, il est important de garder une vision nuancée : le climat est un multiplicateur de risques plutôt que la seule cause des guerres ou des migrations. Des choix politiques, des inégalités économiques et des décisions de gouvernance détermineront en grande partie si ces risques se traduisent par des crises majeures ou s’ils sont gérés de manière ordonnée et humaine. La réponse exige coopération internationale, justice climatique et stratégies intégrées liant action climatique, prévention des conflits et gestion humaine des migrations.

Andy

 


Bonne question

— la « sixième extinction » désigne l’accélération actuelle des extinctions d’espèces causée principalement par les activités humaines. Voici les principales conséquences, à la fois écologiques et pour les sociétés humaines, et ce qu’on peut faire.

Qu’est‑ce que c’est, brièvement
- Les études (ex. IPBES) estiment qu’un grand nombre d’espèces sont aujourd’hui menacées — les taux d’extinction sont vraisemblablement des dizaines à centaines de fois supérieurs au taux « naturel ».
- Causes principales : destruction et fragmentation des habitats, surexploitation (pêche, chasse), pollution, espèces invasives, changement climatique.

Conséquences écologiques
- Perte de biodiversité fonctionnelle : disparition d’espèces clés (pollinisateurs, prédateurs, ingénieurs d’écosystèmes) altère le fonctionnement des écosystèmes.
- Effets en cascade : la disparition d’une espèce peut entraîner la chute d’autres espèces reliées par la chaîne alimentaire ou le mutualisme.
- Réduction de la résilience : écosystèmes plus fragiles face aux perturbations (sécheresse, tempêtes, maladies).
- Perte de diversité génétique : limite la capacité d’adaptation des populations au changement climatique et aux nouvelles maladies.
- Risque de basculements et de points de non‑retour (par ex. effondrement des récifs coralliens, disparition des forêts tropicales locales).

Conséquences pour l’humain
- Sécurité alimentaire : déclin des pollinisateurs et des stocks de poissons menace les rendements agricoles et la pêche, donc la disponibilité alimentaire et les revenus.
- Santé humaine : moins d’espèces signifie moins de sources potentielles de médicaments ; changements dans les cycles des maladies (amplification des zoonoses).
- Services écosystémiques diminués : filtration de l’eau, protection contre l’érosion et les inondations, séquestration du carbone, qualité des sols.
- Impacts économiques et sociaux : pertes de revenus (pêche, tourisme, agriculture), accroissement de la pauvreté dans les communautés dépendant directement de la nature, migrations et conflits potentiels liés aux ressources.
- Perte culturelle : disparition d’espèces et de paysages entraîne aussi une perte de savoirs, d’identités et de valeurs culturelles.

Exemples concrets
- Déclin des abeilles et autres pollinisateurs → baisse de rendement pour de nombreuses cultures fruitières et oléagineuses.
- Blanchissement et mort des coraux → effondrement des pêcheries et du tourisme dans de nombreuses régions tropicales.
- Surpêche → effondrement local des stocks halieutiques et communautés côtières affectées.

Temporalité et irréversibilité
- Certaines extinctions sont irréversibles à l’échelle humaine. Même si l’on arrête maintenant les pressions, la reconstitution des écosystèmes et des interactions complexes peut prendre des siècles.
- Mais l’action immédiate peut ralentir ou éviter beaucoup d’extinctions futures et limiter les conséquences.

Que faire (mesures d’atténuation et d’adaptation)
- Préserver et restaurer les habitats ; créer et gérer efficacement des aires protégées connectées.
- Réduire les émissions de gaz à effet de serre et limiter le réchauffement climatique.
- Pratiques agricoles et de pêche durables ; réduire la pollution et les pesticides.
- Lutte contre les espèces invasives et régulation du commerce d’espèces sauvages.
- Conservation ex situ (banques de gènes, jardins botaniques) et programmes de réintroduction quand c’est possible.
- Politiques, financements et gouvernance internationale (ex. mise en œuvre des recommandations IPBES).
- Actions individuelles : réduire le gaspillage alimentaire, consommer durable, soutenir la restauration écologique et les politiques environnementales.

Conclusion
La sixième extinction aura des conséquences profondes et multisectorielles — écologiques, économiques, sanitaires et culturelles. Elle n’est pas inéluctable : des mesures concertées et rapides peuvent fortement réduire les pertes et préserver des services essentiels pour les sociétés humaines.

Si vous voulez, je peux développer un des aspects (pollinisation, récifs coralliens, impacts socio‑économiques, solutions politiques) ou vous donner des sources (IPBES, IUCN, rapports scientifiques). 

— Andy